Guerre d'Indépendance         Ordre Militaire de Saint-Louis

 Ordre de Cincinnatus. Ordre héréditaire, institué le  10-5-1783.  Reconnu  par  la monarchie française. Juridiquement,  il ne pouvait  pas  être  considéré comme un ordre national   (Washington  n'étant  pas  chef  d'État  lorsqu'il  le  fonda)   mais  comme  une association  héréditaire  se  prévalant  d'un insigne  distinctif qui ne peut être considéré comme une décoration.  Les  statuts  ont  été rédigés par le Gal Henry Knox (1750-1806), chef de l'école militaire de West Point, qui en devint le secrétaire général (1785-90), puis le vice-Pt général (1805).  Premier  Pt général (1783-99) :  George Washington (1732-99). Attribué  à  des  officiers  supérieurs  et  généraux  de  l'armée  ou de la marine et à des officiers subalternes blessés ou récompensés.  Nombre des 1ers  titulaires  français  :  370 selon  le  Bon  de  Contenson.  362  selon  l'Américain Asa  Brid-Gardner. Certains officiers français  ayant  servi  dans  l'armée  américaine  ont été admis dans la branche française. Textes  officiels  de  la  monarchie  reconnaissant  l'ordre  américain  comme  " 1er ordre étranger "  (l'insigne  se  portant  après la croix de St-Louis) : lettres de Louis XVI du 8-8-1784, confirmées par une lettre du 12-12-1789, au vice-amiral Cte Jean-Baptiste d'Estaing (1729-94,  guillotiné ;  1er  Pt de  la branche française), du Cte César-Henri de La Luzerne (1737-89,  ministre de la Marine frère d'Anne-César, Mis de La Luzerne (1741-91, membre fondateur de l'Ordre).


 
Société des Cincinnati. Sté d'amis groupant les officiers anciens combattants de la guerre d'Indépendance américaine, leurs descendants (culte du souvenir, aide sociale), et, spécialement, les officiers français pour maintenir à jamais des liens étroits avec la France sans laquelle la victoire contre la G.-B. eût été impossible. But : conserver intacts les droits et libertés de l'individu, maintenir entre les États l'union et l'honneur national à l'exemple de Lucius Quintius Cincinnatus, qui, ayant commandé 2 fois en chef l'infanterie romaine (en 459 et 437 av. J.-C.) avec le titre de dictator, reprit après la victoire son métier de laboureur. Il était prévu au début que la qualité de membre se transmettrait de mâle en male par primogéniture, mais, dès 1784, la transmission par les femmes héritières fut admise en cas d'extinction de la ligne masculine. Organisation : dans chacun des 13 premiers États de l'Union et en France (depuis le 18-12-1783), existe une " branche " dirigée par un Pt, un vice-Pt et un comité, chargés de reconnaître les titres d'un candidat à la succession d'un membre héréditaire, qui est ensuite élu par les membres de l'Ordre.

Insigne : dessiné par le major Pierre L'Enfant (1754-1825 : 1er secrétaire français) ; aigle d'or américaine avec ruban bleu clair bordé de blanc et rosette : l'aigle à tête blanche (bald eagle) a servi de modèle à celle de l'écusson des USA : il porte un médaillon à fond bleu avec Cincinnatus à sa charrue. Port autorisé en France, épinglé sur le revers droit, le ruban étant remplacé par une rosette. Le Pt général reçoit l'aigle ornée de diamants qui avait été offerte le 27-2-1784 à Washington par la marine française. De 1978 à 1980, il y a eu à Washington un vice-Pt général français. Siège social : Sté générale représentant les 14 Stés d'État : Anderson House (Washington DC), qui abrite également le musée de la Société.

  Branche française de la " Société des Cincinnati " : ouverte aux descendants (représentants, par primogéniture, de chaque famille) des généraux, des colonels ou capitaines de vaisseaux et des officiers morts ou blessés au combat pendant la guerre d'Indépendance. A la chute de la monarchie, elle a été " mise en sommeil " (rendered dormant). Le dernier Français d'origine mourut en 1854. Les Sociétés américaines qui s'étaient maintenues après la guerre de 1914-18 ressusciteront la branche française en se constituant (4-7-1925) en association suivant la loi de 1901. Déclarée le 1-7-1930, reconnue d'utilité publique par décret le 20-7-1976. Siège : 2 bis, rue Rabelais. 75008 Paris. Pts (depuis 1930) : duc de Broglie (Maurice), duc de Lévis-Mirepoix, duc de Castries († 1986), Cte François de Castries, Gal Jean Melchior Mis de Roquefeuil et du Bousquet. Secrétaire général : Cte Michel de Dreux-Brézé. Membres (au 1-1-1998) : 265 titulaires (héréditaires) et 15 honoraires choisis intuitu personae (à titre personnel et sans hérédité). Louis-Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou, membre titulaire depuis 1994, représente le roi Louis XVI. Le Cte de Paris, membre titulaire (représentant son aïeul le duc de Chartres présent à la bataille d'Ouessant), a choisi de ne plus l'être.

Retour Accueil